Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Quel est ton métier ?

Je m’appelle Yann. À la base, je suis surtout musicien, j’ai pas mal tourné en Europe avec différents groupes et enregistré plusieurs albums. Je suis arrivé dans le funéraire complètement par hasard car je cherchais du boulot et j’avais un ami qui bossait là-dedans. Il m’en parlait fréquemment et un jour m’a dit « si tu veux, il y a une place ». Du coup j’ai dit « ok, c’est parti, pourquoi pas ? ». Et j’y suis resté pendant 8 ans. C’était à Lorient en Bretagne. J’ai arrêté pendant un an pour refaire des tournées et au bout d’un moment, il me fallait un peu plus de sous, du coup ils m’ont repris pour quelques mois. Ensuite, je me suis installé à Bordeaux et j’ai pris ce que j’ai trouvé au plus vite dans la branche. Dans un grand groupe, une grosse machine. Je ne savais pas où j’avais atterri, je ne connaissais pas et j’ai vite déchanté.

Quelle est ton implication au sein de Syprès ?

Je suis venu à l’ouverture de l’agence. J’ai vu les présentations, j’ai rencontré Edileuza. Et je me suis dit :  « c’est vraiment bien », et vu mon parcours et où je voulais aller ça a matché, notamment avec Olivier. Tranquillement on a commencé à travailler ensemble, moi comme célébrant. J’ai vu que leur approche était bien différente, que le métier de célébrant, comme eux l’entendent, est lui aussi bien différent de celui de maître de cérémonie conventionnel. Ici l’humain est mis au cœur du projet, ça se concrétise par l’écoute des familles, notamment durant l’entretien qu’on a avant les cérémonies, qui dure le temps qu’il faut pour bien mettre en place la cérémonie dans tous ses détails. Ce qui n’était pas du tout le cas là où je travaillais avant, où c’était cérémonies sur cérémonies, avec des phrases toutes faites, à la chaîne. La différence est là, et puis il y a l’aspect écologique également qui est chouette ici.

Sous quelle autre forme tu t’impliques à Syprès ?

Je m’implique aussi avec le LAB. Le LAB, la première fois que j’y suis allé, c’était sur le thème du corps et il y avait une danseuse qui intervenait. Je me suis dit : « mais c’est quoi ce délire ! ». Mais en fait, les rencontres qu’on fait là-bas sont vraiment chouettes et le moment qu’on a passé était vraiment incroyable, même si le pont n’est pas direct entre ce que l’on voit dans le LAB et ce qu’on va faire dans la cérémonie suivante. Cela demande du temps, des réflexions, on ne peut pas adopter tout ce que l’on voit dans les LABs mais c’est vraiment enrichissant.
J’ai continué et j’ai participé à 4 LABs, on en apprend à chaque fois. Sur les contes c’était vraiment intéressant. Il y a plein de choses à développer. Je pense que tout ça se mettra en place en même temps que l’évolution de Syprès.

Pourquoi est-ce intéressant pour toi de venir au LAB ?

Ça ouvre vraiment d’autres horizons avec des personnes qui ne sont pas forcément dans le milieu du funéraire, mais bon, la mort c’est universel donc ils savent comment en parler, et du coup leurs approches peuvent être vraiment nourrissantes. Je pense notamment aux contes ou à la vidéo. Pour ce dernier, j’étais intervenant mais j’en ai appris beaucoup. Ça nourrit ce qu’on peut créer avec Syprès, avec d’autres perspectives. Ce ne sont pas des « gens du funéraires » qui viennent nous dire : « on fait ci, on fait ça et vous pouvez faire pareil ». On est vraiment là pour créer autre chose, quelque chose de nouveau.